Le
1er
mars
1848, les Républicains neuchatelois se révoltent, avec succès,
contre le gouvernement du Roi de Prusse. Ces milices républicaines
sont dirigées par Fritz Courvoisier, qui sera par la suite élu
conseiller national. Un gouvernement provisoire de dix membres est composé.Il
est présidé par Alexis-Marie Piaget, le père de la République,
un brillant orateur qui rédigera le Code civil et le Code pénal
et deviendra également conseiller national.
L'Assemblée
constituante élue les 18 et 25 mars 1848 est, à une exception près,
composée exclusivement de républicains. Le 30 avril 1848, les Neuchâtelois
acceptent leur nouvelle Constitution; parallèlement, la Constituante
devient Grand Conseil. Un Conseil d'Etat de sept membres,
toujours présidé par Piaget, est alors élu.
Afin
d'affermir les acquis de cette révolution patriotique et démocratique
qui marque l'attachement définitif de Neuchâtel à la Confédération
suisse, les radicaux se réunissent à Rochefort le 14 mai 1848
pour donner naissance à l'Association patriotique neuchateloise.
Ses statuts lui donnent le but principal de propager les idées de liberté,
de vivifier et de consolider l'oeuvre de la révolution du 1er
mars 1848.
En
1857, lors d'une assemblée tenue à Fontaines, les délégués
de l'association décident de la rebaptiser Association patriotique
radicale neuchateloise. Les candidats "radicaux" au Conseil
national sont également élus à cette occasion. "Le
radicalisme neuchâtelois est maintenant un grand parti, formellement
organisé et consacré de toutes les manières" comme le note le
journal chaux-de-fonnier le "National Suisse".
Face
à la montée en puissance des conservateurs sur sa droite et du
socialisme sur sa gauche, l'association se donne une nouvelle structure,
plus performante, le 19 janvier 1868, parachevant ainsi la transformation
du radicalisme neuchâtelois en un parti politique combatif.
Les
Radicaux se définissent avant tout comme républicains, suisses
(par opposition aux fidèles du Roi de Prusse) et profondément laïcs.
Ils sont les champions du progrès économique tout en restant ouverts aux
problèmes sociaux. Ils accordent beaucoup d'importanoe à la qualité de
l'enseignement, au bon fonctionnement de la justice et au développement
de l'horlogerie.
En
1990, l'Association patriotique radicale neuchateloise prend le nom
de Parti radical-démocratique neuchatelois. Ce parti a toujours été
animé de passion politique et a rayonné autant dans le canton de Neuchàtel,
que sur le plan fédéral. Depuis sa fondation, le Parti radicaI-démocratique
neuchatelois a donné au pays pas moins de cinq Conseillers fédéraux,
six présidents du Conseil national, huit présidents
du Conseil des Etats, plusieurs juges fédéraux et 60 Conseillers
d’Etat ! De plus, le PRDN, c'est aussi, depuis 150 ans,
des centaines de parlementaires, députés, conseillers communaux,
conseillers généraux, magistrats, jurés, responsables du parti et
militants.
(extrait
des nouveaux statuts du PRDN adoptés le 5 mars 1998) |